Fauteuils d’Orchestre

 

Un film de Danièle Thompson

 

Avec Cécile de France, Christopher Thompson, Suzanne Flon, François Rollin, Albert Dupontel, Dani, Laura Morante, Valérie Lemercier…

 

 

Danièle Thompson, après l’échec de son dernier film Décalage Horaire, revient à l’écran avec une comédie chorale et réussie.

 

Jessica, une jeune provinciale, débarque à Paris, et se retrouve comme serveuse dans un quartier où trônent l’Hôtel Drouot, un théâtre et une salle de concerts classiques. Un microcosme qu’elle va découvrir et habiter, alors que les gens se croisent, s’ignorent et s’aiment.

 

Entre une comédienne de soap qui cherche un grand rôle, un homme qui se régénère auprès d’une jeune femme, son fils qui essaye également de rebondir, un pianiste concertiste qui a le mal de son talent et une concierge de théâtre dans l’ombre des artistes, tout un monde qui bouge à la « désunisson ».

 

Danièle Thompson donne vie à toute cette troupe, et grâce aux comédiens qui s’amusent vraiment, nous fait partager leurs humeurs avec humour et gaieté. Ici pas de drame, juste des petites crises qui se nouent et se dénouent. Avec comme dénominateur commun la fraîcheur et l’énergie de Cécile de France, qui une fois de plus nous prouve tout son talent. A ses côtés, un casting très riche, qui va de Christopher Thompson, co-scénariste du film à la regrettée Suzanne Flon, impeccable comme à son habitude. On a plaisir à retrouver Albert Dupontel ou plus curieusement Dani, qui incarne la concierge de la salle de concert. A noter également la composition enjouée de Valérie Lemercier, très drôle dans le rôle de la comédienne en perdition.

 

La réalisatrice a soigné les dialogues et la mise en scène, enlevée, lumineuse mais aussi posée et qui se laisse le temps de jolies scènes touchantes.

 

Fauteuils d’Orchestre se déguste comme un bon verre de vin mais est-ce que le public pourra s’attacher à cette histoire parisiano-parisienne ? C’est peut-être là son défaut le plus prononcé, son élitisme artistique et citadin, plutôt méprisant de la province.

 

Au-delà de cet atour peu flatteur, Fauteuils d’Orchestre est une comédie réussie, grâce à sa troupe et son engouement. Vous prendrez bien un fauteuil ?

 

Arnaud Meunier

19/02/2006